Intervention de Claude Domeizel

Réunion du 23 octobre 2012 à 15h00
Rappel au règlement

Photo de Claude DomeizelClaude Domeizel :

Le 17 octobre dernier, le Président de la République a fait la déclaration suivante : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes ». Je fais miens ces propos.

À un degré supérieur, cette déclaration s’inscrit dans la même lignée que celle de notre ancien ambassadeur en Algérie, Hubert Colin de Verdière, qui, en mai 2005, a qualifié de « tragédie inexcusable » les massacres de Sétif du 8 mai 1945.

Pour ma part, en ma qualité de président du groupe d’amitié France-Algérie, je salue avec satisfaction la prise de position courageuse du Président François Hollande qui est digne d’un pays responsable. La reconnaissance par la France de ses responsabilités historiques est le propre d’une nation mature qui assume tous les éléments de son passé, les plus glorieux comme les moins glorieux.

Je veux mettre en garde le Sénat et ceux de nos collègues qui vont participer à ce débat : évitons que nos efforts en vue de renforcer les liens entre nos deux pays ne soient pollués par des polémiques qui trouvent leur origine à l’extérieur de notre hémicycle. Je n’oublie pas que des dérapages parlementaires en 2004 ont fortement compromis la signature du traité d’amitié initiée par Jacques Chirac, traité que j’appelle toujours de mes vœux.

Désormais, les historiens ont encore plus de raisons d’approfondir leurs recherches et de nous éclairer sur cet épisode noir de l’histoire franco-algérienne.

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