« C’est une honte pour le gouvernement gaulliste, qui, jusqu’à preuve du contraire, est bien l’ordonnateur des actes racistes et criminels de la police. »
Et il concluait : « La vérité qui éclate aux yeux de tous est que le peuple algérien, ce peuple qui s’est donné un gouvernement – le GPRA – ce peuple, dans son ensemble, veut sa liberté dans l’indépendance. »
Le préfet de police resta de marbre face à cette interpellation et ne répondit pas.
Le dirigeant communiste et sénateur Jacques Duclos dénonçait, quant à lui, dans une question orale posée dans cet hémicycle le 19 octobre 1961, « cette politique de répression brutale, rappelant par ses méthodes une des périodes les plus tragiques de notre histoire nationale » ainsi que « les complaisances scandaleuses dont bénéficient, de la part du Gouvernement, les factieux, plastiqueurs et criminels de l’OAS. » §
Pis encore, dès les premières contestations, le ministre de l’intérieur de l’époque, Roger Frey, s’opposa à toute tentative d’enquête, notamment parlementaire.
Les témoignages recueillis par les éditions Maspero sont aussitôt saisis chez les brocheurs. Des revues comme Vérité-Liberté ou Les Temps modernes sont également saisies.