Tandis que la guerre d’Algérie faisait encore tant de malheurs, à Paris, la vie continuait. Il y avait une police républicaine, des institutions, des débats démocratiques.
C’est dans ce contexte que 20 000 personnes viennent manifester, depuis les bidonvilles et les quartiers populaires de la région parisienne, après avoir été fouillées, car les organisateurs veulent s’assurer que personne n’a la plus petite épingle à cheveux au fond de la poche de son pantalon, précisément pour éviter toute provocation lors de la manifestation.
Les manifestants entendaient protester contre un couvre-feu imposé par Maurice Papon, ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde, sous Vichy.
Et il s’agissait d’un couvre-feu particulier, monsieur Karoutchi.