Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, le 17 octobre 1961, à quelques centaines de mètres de cet hémicycle et de bâtiments prestigieux de notre République, au cœur même de notre capitale, un événement terrible s’est déroulé, ajoutant une page sanglante au recueil d’une guerre meurtrière qui n’en finissait pas.
Le 17 octobre 2012, le Président de la République publiait le communiqué suivant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression.
« La République reconnaît avec lucidité ces faits.
« Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. »
Les mots du chef de l’État sont clairs ; ils sont aussi mesurés. Ces mots étaient attendus, un demi-siècle après la mort en plein Paris de manifestants désarmés.
Votre proposition de résolution est l’occasion pour nous de témoigner le respect et l’affection de la nation à tous les acteurs et victimes de ce conflit qui déchira et déchire parfois encore les familles de France ; je pense aux anciens combattants, aux harkis comme aux familles rapatriées d’Algérie.
Dans la ligne du Président de la République comme du Gouvernement, je veux solennellement affirmer qu’il n’y a pas de place pour une concurrence des mémoires et des souffrances !