Madame la sénatrice, je vous prie tout d’abord de bien vouloir excuser l’absence de mon collègue Dominique Bussereau. Comme vous le savez, lui et moi, ainsi que deux autres secrétaires d’État, travaillons de concert, autour de Jean-Louis Borloo, au sein de ce grand pôle qu’est le MEEDDAT, le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire. L'ensemble des questions y afférentes nous concernent donc tous.
Vous m’interrogez ainsi sur l’impossibilité pour les voyageurs de monter ou de descendre des trains de nuit en gare de Brive-la-Gaillarde.
Depuis plusieurs années, la SNCF a été amenée à prendre des mesures pour faire face à la recrudescence d’agressions graves dans les trains de nuit. Dans ce cadre, elle met progressivement en œuvre des actions prévoyant la suppression des arrêts commerciaux dans les gares entre 00h30 et 05h30, dans le but de limiter les mouvements de personnes et d’accroître la tranquillité des voyageurs durant cette période.
Les trains de nuit dont il est question s’arrêtent aujourd’hui à Brive-la-Gaillarde pour des raisons techniques. Ces arrêts de service sont rendus nécessaires par des opérations de jumelage et de coupe des rames circulant au-delà de cette gare.
Le train 3751, partant à 22h56 de Paris et arrivant à Toulouse à 06h41, n’effectue pas d’arrêt commercial entre Paris et Cahors, où le train s’arrête à 05h22. Il ne s’arrête donc pas en gare de Saint-Denis-lès-Martel.
Le train 3755, partant à la même heure de Paris et arrivant à Rodez à 06h44, dessert Saint-Denis-lès-Martel à 04h21, ainsi que d’autres gares, notamment Rocamadour-Padirac, Gramat, Assier, Figeac, avant 05h30. Mais la SNCF conduit une démarche progressive de suppression de ces arrêts commerciaux.
En outre, madame Bourzai, la demande au départ de Brive-la-Gaillarde est très faible pour ces trains de nuit, représentant, en moyenne, moins d’une dizaine de voyageurs.
La desserte de jour est, quant à elle, particulièrement importante. En semaine, huit trains par jour circulent dans chaque sens. L’amplitude horaire est également très large, permettant une arrivée à Paris à 08h44 et un dernier départ de la capitale à 19h49, avec un temps de trajet de quatre heures entre Paris et Brive-la-Gaillarde. La desserte de nuit ne présente donc qu’un intérêt modéré pour les voyageurs.
Compte tenu de tous ces éléments, les arrêts techniques des trains de nuit en gare de Brive-la-Gaillarde n’ont pas vocation à permettre aux voyageurs de monter ou de descendre. Le fonctionnement actuel, je le répète, a pour objet d’assurer la sécurité des voyageurs ainsi que celle des agents. Il est notamment apprécié par la clientèle longue distance.
En ce qui concerne le dernier aspect de votre question, c’est-à-dire la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, je vous rappelle que d’importants travaux de régénération ont été réalisés, financés par l’État et RFF à hauteur de 233 millions d’euros. Par ailleurs, un programme de suppression des passages à niveau a été engagé, ce qui permet un relèvement important de la vitesse. D’ores et déjà, cinq passages à niveau ont été supprimés et onze nouveaux le seront dans le cadre du contrat de projets État-région 2007-2013.
Parallèlement, l’offre de service de la SNCF progresse, avec la généralisation du matériel Téoz et la mise en place de nouvelles dessertes.