Intervention de Pierre Papon

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 8 novembre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Papon auteur de « bref récit du futur prospective 2050 science et société »

Pierre Papon :

Dans les années 1950 et 1960, on associait les sciences et les technologies au progrès. Depuis, nos concitoyens ont pris conscience de certaines zones d'ombre de la science, d'où l'émergence de mouvements contestataires. Cette évolution, marquée en France et en Europe, est beaucoup moins prononcée aux Etats-Unis et n'a pas eu lieu en Chine. En outre, bon nombre de scientifiques ont annoncé des progrès fulgurants qui ne se sont pas traduits dans les faits : ainsi, les progrès de la génétique, s'ils sont réels, n'ont pas encore modifié notre quotidien. Il y a cinquante ans, on promettait la fusion thermonucléaire pour bientôt. On l'attend toujours. Ces espoirs déçus expliquent en partie la désaffection actuelle pour la science.

Il est vrai que dans mon livre, je parle peu de la mer qui représente pourtant 65% de la surface de la terre. Une grande partie des fonds sous-marins n'est toujours pas explorée, en dépit des progrès de la robotique et des recherches menées par des compagnies pétrolières.

De gigantesques quantités d'hydrates de méthane sont piégées dans la glace, équivalant sans doute aux réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel, mais on ne sait toujours pas les exploiter. Des forages risqueraient de laisser du méthane s'échapper dans l'atmosphère.

Il existe aussi des gisements de métaux, notamment du manganèse, dans les mers, mais le coût d'exploitation reste prohibitif.

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