Ensuite, engagement à l'égard de nos partenaires européens à respecter les critères que nous avons définis par écrit
Tels sont les deux axes majeurs de la politique que nous entendons conduire avec le Parlement durant l'année 2005.
Or ce travail précis, déterminé, n'aurait pu être mené à terme dans une telle atmosphère positive sans votre contribution, mesdames, messieurs les sénateurs. Je voudrais remercier tout particulièrement M. le président de la commission des finances et M. le rapporteur général. Nous avons accompli ensemble un travail très constructif fondé sur l'écoute et le dialogue, avec, comme il se doit en la circonstance, des moments d'échanges plus nourris, mais cela fait partie de la loi du genre.
Je tiens ici, mesdames, messieurs les sénateurs, à témoigner une nouvelle fois ma reconnaissance pour la compréhension dont vous avez bien voulu faire preuve, alors même que se produisait un changement d'équipe à Bercy, lié à la démission de M. Nicolas Sarkozy et à la nomination de M. Dominique Bussereau au ministère de l'agriculture. Toutefois, vous avez pu constater que M. Hervé Gaymard et moi-même nous suivons leurs pas respectifs afin de vous proposer un dispositif qui réponde à vos attentes.
L'état d'esprit dans lequel nous avons travaillé est le même que celui de nos prédécesseurs de savoir travailler ensemble, dans le respect, bien sûr, de la logique de nos institutions respectives et, surtout, en bonne intelligence.
Durant cette discussion budgétaire, j'ai bien reçu les messages qui m'ont été adressés, qu'il s'agisse, en premier lieu, de la réflexion qu'il nous faut mener dans le domaine des prélèvements obligatoires - à cet égard, je salue l'initiative prise par M. Jean Arthuis de créer un conseil des prélèvements obligatoires destiné à élargir les missions du conseil des impôts et qui, à l'évidence, fera progresser considérablement notre réflexion et notre action sur ce sujet ; en deuxième lieu, de la manière d'appréhender les perspectives de croissance, même si chacun sait que dans ce domaine nous devons faire oeuvre à la fois de pragmatisme et de détermination, ou, en dernier lieu, des grands sujets que vous souhaitez voir aborder durant l'année 2005 et à propos desquels je serai heureux d'honorer les rendez-vous que vous voudrez bien me fixer.
Alors que 2005 sera l'année de la préparation de la nouvelle nomenclature budgétaire, il va nous falloir expliquer aux Français cette révolution dans la gestion du produit de leurs impôts, et il conviendra donc que nous fassions, dans ce domaine, oeuvre de pédagogie et de méthode.
Sachez que le Premier ministre et l'ensemble de l'équipe gouvernementale seront à votre disposition afin que cette révolution budgétaire se traduise par un surcroît d'efficacité et de transparence, et ce en parfaite cohérence avec ce que les Français, toutes sensibilités politiques confondues, attendent de leurs gouvernants, à savoir s'assurer que chaque euro est utilement dépensé au service de l'intérêt général.
Tel est, mesdames, messieurs les sénateurs, l'esprit qui anime M. Hervé Gaymard et moi-même à la fin de cette passionnante discussion budgétaire.
L'année 2005, vous l'aurez compris, sera un rendez-vous essentiel pour la gestion de nos finances publiques. C'est bien évidemment avec beaucoup de plaisir et d'enthousiasme que nous envisageons cette perspective, en gardant bien entendu présents à l'esprit les messages que nous avons entendus et reçus, mais aussi la volonté de travailler ensemble, avec une efficacité accrue, au service de notre pays.