Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, j’ai évoqué ce problème tout à l’heure lors de mon intervention liminaire, car je crains que l’on ne nous incite à aller un peu vite.
J’ai également participé aux travaux de la commission spéciale destinée à examiner le projet de loi de modernisation de l’économie. Nous nous sommes réunis à de nombreuses reprises et avons effectué plusieurs déplacements. Nous avons décidé que toute possibilité de mutualisation de la fibre devait être garantie et que cet acte positif figurait dans la loi. Il était précisé que chacun pourrait apporter sa pierre à la constitution de ce grand service, qui, pour une fois, créait un peu d’unité.
Cela étant, j’en suis encore à essayer d’obtenir l’ADSL dans mon propre bureau ! Comment vais-je expliquer dans mon département que l’on va doubler les fibres optiques, alors que nous ne disposons même pas du minimum des connexions nécessaires pour nous servir de l’outil informatique dans de bonnes conditions ? Je vous invite à venir sur place vous expliquer, monsieur le secrétaire d’État !
Je ne comprends pas que, une fois de plus, l’on s’occupe d’une manière toute particulière du territoire où la population est dense, en laissant tomber le reste ! En plus, on vient nous raconter tous les matins que 99, 5 % du territoire est desservi : nous savons très bien que ce n’est pas vrai, et nous sommes bien placés pour savoir comment on vit dans nos campagnes.
Tout cela me conduit, moi aussi, à souhaiter que l’ARCEP intervienne à cette occasion et réunisse l’ensemble des différents opérateurs afin qu’ils adoptent une organisation commune suffisamment claire pour être efficace sur le plan pratique.
Dans l’attente, personnellement, je me refuse à voter ce texte.