Intervention de Catherine Troendle

Réunion du 11 septembre 2012 à 15h00
Rappels au règlement

Photo de Catherine TroendleCatherine Troendle :

Monsieur le président, mes chers collègues, je souhaite faire un rappel au règlement concernant l’organisation de nos travaux et les conclusions de la conférence des présidents, sur le fondement de l’article 29 ter du règlement du Sénat.

« Je veux que la prochaine présidence soit celle de l’impartialité de l’État, de l’intégrité des élus et du respect des contre-pouvoirs. » Tels ont été les mots utilisés par un candidat à l’élection présidentielle, dans son programme écrit, pour expliquer aux Français ce que serait le changement.

Nous ne pouvons être que déçus ! §S’agissant du « respect des contre-pouvoirs », que de dénis et d’atteintes aux droits fondamentaux du Parlement ! Depuis quatre mois, le Gouvernement, votre gouvernement, nous raconte de belles histoires, un conte de fées qui pourrait s’intituler Monsieur Vidalies au pays des merveilles ; mais, vous le savez, mes chers collègues, au pays des merveilles, le monde est surréaliste et, surtout, le temps y est déréglé !

Mes chers collègues, depuis quatre mois, les Français attendent des réponses et le Gouvernement ne fait rien. §Le Président de la République a d’ailleurs dit se donner deux ans pour essayer de réussir. Bref, il ne s’aperçoit pas que le temps presse. Tout d’un coup, sortant de la torpeur estivale, les mêmes courent, comme le lapin d’Alice, on ne sait ni où ni dans quel but, perdant toute cohérence, l’horloge à la main, découvrant subitement leur retard coupable.

Nous avons appris à la fin du mois d’août que, sous le coup de sondages alarmants, le Président de la République convoquerait une session extraordinaire surprise. Une conférence des présidents s’est réunie au Sénat le 5 septembre, alors que le décret de convocation du Parlement en session extraordinaire n’était publié que le matin même. Et il nous a été annoncé pendant la conférence des présidents que ce décret était incomplet. Une rectification est parue le lendemain.

Mes chers collègues, cette rentrée parlementaire, loin de relever du monde merveilleux de la littérature enfantine, ressemble plutôt à un mauvais cauchemar pour notre démocratie parlementaire.

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