Intervention de Marie-Noëlle Lienemann

Réunion du 11 septembre 2012 à 15h00
Logement — Discussion d'un projet de loi en procédure accélérée

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous sommes heureux d’examiner cette loi, qui est une bonne loi, car elle va faire avancer la cause du logement, contribuer à relancer l’économie et apporter une pierre supplémentaire à la construction du pacte républicain dans nos villes.

Évidemment, cette loi ne constitue que le premier étage d’une fusée que vous nous présenterez ultérieurement, madame la ministre, et qui devra nous permettre de refonder complètement la politique du logement dans notre pays. Vous avez déjà engagé des mesures importantes concernant, notamment, la régulation des loyers. Vous nous proposez aujourd’hui des éléments décisifs pour atteindre un objectif ambitieux : construire 500 000 logements par an dans notre pays, dont 150 000 logements sociaux.

Certains de nos collègues ont pu démontrer à quel point d’autres dispositions étaient nécessaires, mais je voudrais rappeler l’importance des mesures qui nous sont proposées, car elles répondent à une triple urgence, sociale, économique et républicaine.

Je ne veux pas polémiquer avec nos collègues de l’opposition sur la méthode retenue. Il faut d’abord s’engager sur les questions de fond, car elles sont importantes. Je soulignerai néanmoins que, si l’on peut constater une certaine vitesse de la procédure, cette vitesse ne peut être assimilée à de la précipitation. En effet, les groupes de l’actuelle majorité présidentielle ont travaillé, dans cet hémicycle, en affrontant l’ancienne majorité lors de la discussion de propositions de loi ou lors des débats budgétaires, sur bon nombre de dispositions qui sont aujourd’hui concrétisées dans ce texte.

Je voudrais tout d’abord répondre à une question centrale : quel est le degré d’urgence en matière de construction de logements, et notamment de logements sociaux ?

Chers collègues de l’opposition, il me paraît nécessaire, quels que soient les gouvernements qui se sont succédé – je sais de quoi je parle ! –, de tenir un discours de vérité sur les chiffres. En effet, chaque année, nous nous envoyons à la figure le nombre de constructions programmées, réalisées, des comparaisons avec le passé, etc. §Je suis quelqu’un de simple et je pense que les Français n’ont cure d’entendre des gens se jeter à la figure des chiffres qu’ils ne sont pas capables de vérifier.

Retenons donc des indicateurs simples : combien existait-il de logements HLM en France il y a dix ans ? Quatre millions. Combien sont-ils aujourd’hui ? 450 000 de plus, seulement !

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