Intervention de Philippe Dallier

Réunion du 11 septembre 2012 à 15h00
Logement — Discussion d'un projet de loi en procédure accélérée

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Le problème se pose, pourtant.

J’aborderai maintenant l’article 55 de la loi SRU, auquel Pavillons-sous-Bois est soumise. J’en suis devenu le maire en 1995, après 83 ans de municipalité de gauche. On ne pourra donc pas m’accuser du passif ! À l’époque, la ville comptait seulement 7 % de logements sociaux. Cette commune, située au beau milieu de la Seine-Saint-Denis, connaît un revenu moyen par habitant inférieur de 24 % à la moyenne régionale de la strate démographique. Elle est donc éligible à la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale, la DSU, malgré la faiblesse du taux de logements sociaux.

Le débat que nous engageons aujourd’hui devrait donc plutôt porter sur la définition de la mixité sociale. Qu’est-ce exactement ? Vous ne la voyez qu’au travers du fameux pourcentage, qu’il soit de 20 % ou de 25 %. Madame la ministre, il ne faut pas regarder les choses sous cet angle uniquement ! Pavillons-sous-Bois, avec un revenu moyen de 24 % inférieur à la moyenne régionale de la strate, ne connaîtrait pas de mixité sociale ? Je vous propose, mes chers collègues, de venir faire la rentrée des classes à mes côtés : vous verrez si la mixité d’origine et la mixité sociale n’existent pas. Je dénie à quiconque le droit de venir me dire que je suis un mauvais républicain, et ce d’autant plus que, depuis que je suis maire, madame la ministre, nous sommes passés de 7 % à 13 % de logements sociaux, taux qui sera atteint à la fin de la période triennale en cours. Pour ce faire, depuis l’an 2000, la ville a tout le temps respecté ses objectifs : 120 %, 100 %, 202 %, et quasiment 220 % à la fin du présent objectif triennal.

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