Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je serai assez bref puisque mon collègue Gérard Roche a déjà expliqué le vote de mon groupe.
Madame la ministre, comme je l’avais dit au cours de la discussion générale, il manque à ce texte un élément essentiel : un cap, en l’occurrence le calendrier du retour à l’équilibre des comptes de la sécurité sociale. Le projet de loi de financement que vous nous avez présenté est déséquilibré ; il ne peut nous convenir en l’état.
Pourtant, nous ne faisions aucun procès d’intention, au contraire. Chacun se souvient que, dans sa fameuse anaphore, le candidat François Hollande, lors de la campagne présidentielle, annonçait, outre de nombreuses propositions, un changement d’attitude et de méthode.
Je m’attendais donc à des effets sur les relations entre le Gouvernement et le Parlement. Hélas ! les défauts d’hier se constatent toujours aujourd’hui : le ministre se présente devant le Parlement bardé de certitudes, convaincu qu’il a raison sur tout, et ne nous laisse aucune marge de manœuvre financière. Dans ces circonstances, comment voulez-vous que le Parlement existe ?
Certes, nous profitons de quelques occasions pour faire voter des amendements, mais ceux de l’opposition, on le sait, seront vite invalidés par la commission mixte paritaire, …