Madame la sénatrice, le cancer de la peau est un enjeu de santé publique manifeste. Or, nous le savons, la tendance est aujourd’hui de recourir de plus en plus souvent à ces cabines UV. N’oublions pas tout de même que le soleil naturel est également porteur de risques en termes de cancer de la peau.
Cela dit, en l’espèce, une taxation ne me paraît pas judicieuse. Le Gouvernement, parfaitement conscient des risques et des enjeux, a engagé une réflexion qui doit aboutir, avant la fin de l’année, à la publication d’un décret ayant pour objet d’améliorer la réglementation et l’information des utilisateurs.
À l’heure actuelle, aucun dispositif réglementaire n’impose – donc ne permet – aux exploitants de cabines de bronzage de demander à leurs clients de leur présenter une carte d’identité pour établir leur âge. Pourtant, nous le savons, un nombre important de jeunes âgés de quinze à dix-huit ans déclarent procéder à des séances de bronzage.
Des contraintes réglementaires seront donc imposées aux exploitants ; elles seront relatives à l’exposition des utilisateurs des cabines de bronzage, à la formation des professionnels, ou encore au contrôle technique des installations. Un décret encadrant plus sévèrement ces pratiques est prêt et sera promulgué, je le répète, dès la fin de l’année. Selon moi, c’est une stratégie plus efficace que la taxation, qui n’aurait pas nécessairement d’impact direct sur les consommateurs.
Compte tenu du fait que le Gouvernement a préparé des dispositions réglementaires d’encadrement, je vous demande donc, madame la sénatrice, de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut je me verrais contrainte d’émettre un avis défavorable.