Vous avez mis l'accent, madame la ministre, sur la formation des enseignants, auparavant assurée par les universités avec les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), et qui fait l'objet d'un groupe de travail. De 2005 à 2011, les abandons d'études touchent essentiellement les étudiants des couches populaires. Dans les mastères, les abandons d'enfants d'ouvriers et d'employés sont passés de 17 % à 26 %, et la proportion d'enfants de cadres est passée de 27 % à 34 %. Le vivier de recrutement des enseignants doit être élargi. Les étudiants des écoles normales ou en instituts préparatoires à l'enseignement du second degré (Ipes) étaient payés pour devenir enseignants ; aujourd'hui, les mastères sont payants et chers. Nous avons besoin des universités : nous vous demandons de leur laisser une large place dans les formations nouvelles au métier d'enseignant, afin que des étudiants de tous horizons puissent y accéder.