Nous avons beaucoup recours à l'intermittence parce que c'est lié à la nature de l'activité de production de programmes de télévision. Nous essayons de limiter son utilisation mais c'est nécessaire dans notre secteur. Il y a des métiers comme chef opérateur pour lesquels c'est indispensable. La nature de ces métiers très spécialisée, assez artistique, d'intervention ponctuelle même dans le cadre de missions récurrentes, impose le recours à l'intermittence. On propose à tous les intermittents qui sont employés de façon importante chez nous, un CDI, cela nous coûterait moins cher et nous permettrait de les fidéliser, mais souvent ils refusent pour garder leur liberté, leur aspiration créative et artistique. Leur désir prime sur un emploi fixe. Les meilleurs ne veulent pas de CDI.
Nous avons environ 4 500 salariés permanents dont 3 500 en France. Et nous générons quelques 20 000 emplois indirects (maisons de production, cinéma français...).
Enfin, je milite pour un service public bien financé, de même qu'un groupe TF1 en bonne santé. On vit dans un éco-système qu'aucun d'entre nous ne peut financer seul. Notre pays a besoin de groupes français de taille mondiale pour que notre exception culturelle continue de vivre. La stratégie d'internationalisation des groupes est indispensable. Dans cette même logique, je pense que le service public qui porte nos valeurs et notre culture auprès du grand public va devoir trouver des financements à l'étranger à l'instar de la BBC.
Notre objectif commun est de moderniser le cadre réglementaire de l'exception culturelle, aider les groupes à s'internationaliser et financer des oeuvres de classe mondiale.