Merci pour cet exposé éclairant. Je partage un grand nombre de vos analyses. Concernant la politique de la ville, pourquoi pas en effet conserver une politique spécifique ? A condition toutefois de ne pas opposer les mondes rural et urbain : certains centres-villes sont désertés et il existe des secteurs ruraux très dynamiques. La fracture, dont on parle tant, traverse les deux mondes.
J'ai toujours été partisane de la subsidiarité. Les collectivités, plus proches du terrain, sont mieux placées pour lever certains handicaps. Mon département du Morbihan compte de nombreuses îles : voulons-nous y voir encore des habitants dans vingt ou cinquante ans ? Un exemple : une d'entre elles compte 4 000 habitants durant l'année, 35 à 40 000 l'été et l'on nous rétorque que le seuil n'est pas atteint pour une deuxième pharmacie... Quelle subsidiarité administrative pour s'adapter aux territoires ? Bref, je suis d'accord pour dire que chacun doit intervenir là où il est le plus efficace, que la présence de l'État doit être à géométrie variable. Non, égalité ne rime pas avec uniformité. D'accord aussi pour trouver une solution aux problèmes des territoires les plus malmenés mais en tenant compte de leurs spécificités. L'expérimentation est une bonne méthode.