Une des clés de la réussite de la BPI, liée à sa gouvernance, sera sa capacité à répondre aux besoins du terrain et à s’entourer de l’expertise nécessaire.
Si la BPI n’a pas pour objet de financer les collectivités territoriales, il n’en reste pas moins que celles-ci sont des contributeurs majeurs à l’investissement public, dont elles assurent près de 70 %, avec 12 milliards d’euros pour les régions, 17, 5 milliards d’euros pour les départements et quelque 39 milliards d’euros pour le secteur communal et intercommunal.
Chacun comprend bien qu’il ne peut pas y avoir une représentation, autour de la région, de toutes les instances concernées, qu’il s’agisse des intercommunalités ou des départements. Pour bénéficier néanmoins de leur expertise territoriale, de leur intelligence politique et économique des territoires, nous disposons d’un outil intéressant, entre intervention des collectivités et économie mixte sur le terrain, avec la fédération des EPL, les établissements publics locaux. Les SEM, les sociétés d’économie mixte, et les SPL, les sociétés publiques locales, représentent ainsi environ 15 milliards d’euros d’investissement par an.
Laisser une place à un représentant de la fédération des EPL au comité national d’orientation permettrait à celui-ci de s’adjoindre leur expertise et de bénéficier de leur compréhension des mécanismes locaux.