Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour gagner l’énorme défi du retour de la compétitivité, nos entreprises n’ont jamais eu autant besoin de financement, tant pour leurs fonds propres, leur trésorerie, que pour leurs investissements.
Vous présentez aujourd’hui la BPI comme une solution majeure face à cette nécessité de redressement, voire, avez-vous dit avec un peu d’emphase, comme le « porte-avions de la croissance future ».
Cette métaphore signale bien ce qu’est réellement ce projet : beaucoup de communication autour d’un objet mal identifié… Il n’a même pas le statut d’une banque, mais il va altérer la réussite économique, manifeste pour les projets innovants, d’OSEO, qui reçoit pourtant des louanges de tous bords ; il va de même ébranler la solidité d’une institution, la Caisse des dépôts et consignations, qui devra assurer en définitive l’essentiel des financements à haut risque, c’est-à-dire ceux qui seront délaissés par les marchés, mais soutenus par la démagogie !