Intervention de Jean Germain

Réunion du 11 décembre 2012 à 14h30
Création de la banque publique d'investissement — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean GermainJean Germain :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce débat sur la Banque publique d’investissement s’inscrit dans le cadre d’une politique très claire.

Tout d’abord, il s’agit de lutter contre le déficit pour le ramener à des proportions acceptables afin d’avancer de nouveau et de rassurer tous ceux qui doivent être rassurés. Dans un esprit de justice, il convient de créer des impôts qui portent à la fois sur les familles capables de les supporter et sur les entreprises qui placent leurs bénéfices dans des dividendes plutôt que dans les investissements et les créations d’emplois.

Ensuite, il nous faut aborder la question sérieuse de la compétitivité de nos entreprises et de notre industrie.

Pour faire suite au rapport Gallois, vous instaurez, monsieur le ministre, un crédit d’impôt, assorti de conditions, destiné aux entreprises qui joueront le jeu afin de leur permettre d’être plus compétitives face à la concurrence et d’être ainsi en mesure de redonner de la croissance à notre pays. Cette mesure doit évidemment être financée ; il nous faut prendre nos responsabilités, mais nous aurons l’occasion d’en discuter.

Enfin, vous nous présentez le projet de loi relatif à la création de la Banque publique d’investissement, qui sera suivi d’un projet de loi sur la réglementation des activités bancaires. Cette question est essentielle eu égard au fait que les banques ont été renflouées alors même qu’elles nous avaient entraînés dans les dérives que nous savons. À cet égard, nous devons remercier le Gouvernement, et plus particulièrement le ministre de l’économie et des finances, de s’attaquer rapidement et sérieusement à ces dossiers.

Que ressort-il des débats que nous pouvons avoir avec nos concitoyens hors de nos enceintes ? L’ensemble des Français souhaitent que la croissance revienne, et qu’elle soit durable, et ils sont bien conscients que rien ne sera plus comme avant. Ils veulent que des emplois soient créés pour faire baisser le chômage. Cet espoir et cet objectif mériteraient une adhésion plus grande à certains projets, tels que la création de la BPI, plutôt qu’une simple posture d’opposition systématique, surtout après les dix années que nous avons connues.

À propos de posture, vous avez cité hier soir, monsieur le ministre, des répliques du célèbre film La Grande Illusion. Or nous avons plutôt assisté ces dix dernières années à La Grande Désillusion. « Travailler plus pour gagner plus » ? Quand ils voient le résultat, …

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