Aujourd'hui, de quoi s’agit-il ? La BPI ne va pas, d’un coup de baguette magique, sauver toutes les entreprises. Il s’agit de reconquérir la compétitivité, en créant un outil de nature à permettre aux chefs d’entreprise et aux entrepreneurs des PME, des ETI et des TPE qui peinent à se financer de retrouver, de façon simple, un outil de croissance durable.
Pour ce faire, des dispositifs éparpillés sont placés sous un pilotage unique, avec de nouveaux fonds et de nouvelles ressources, grâce notamment à l’épargne réglementée ; mais nous y reviendrons dans des débats futurs.
Ce projet de loi donne en outre toute leur place aux représentants des régions et des salariés, avec la création d’un conseil d’administration qui assure la parité en son sein, ainsi qu’aux collectivités territoriales, avec l’instauration des comités régionaux d’orientation.
Pendant le débat, le Gouvernement s’est montré ouvert aux nombreux et divers amendements de la majorité – je pense notamment à ceux qui concernent le champ d’intervention de la BPI en zone rurale qu’a proposés notre collègue Jean-Vincent Placé – comme de l’opposition. M. le ministre a répondu à toutes les interrogations légitimes portant sur les conflits d’intérêts. Certains se sont demandé si la BPI serait un nouveau Crédit lyonnais. Sans doute ont-ils oublié quelles étaient leurs responsabilités dans l’affaire Dexia…
Le vote défavorable de l’UMP annoncé hier dès le début de la discussion n’était pas vraiment bienvenu…