Plus sérieusement, mesdames, messieurs les sénateurs, je suis sincèrement convaincu que le projet de loi a été enrichi par des propositions venues de toutes les travées. Le Gouvernement a repris à son compte des suggestions de tous les groupes, y compris certaines de l’opposition dont, pourtant, il savait d’emblée qu’elle ne voterait pas le projet de loi. J’espère que cette attitude aura été notée. Toutes les contributions ont été les bienvenues, parce qu’il fallait que ce projet de loi progresse.
Je me réjouis que l’ensemble de la majorité ait apporté sa pierre à l’édifice ; cela aussi mérite d’être souligné.
Je tiens à remercier le rapporteur général de la commission des finances du travail qu’il a accompli. Je remercie aussi le président de la commission des finances ; je ne l’ai pas toujours convaincu, mais nos débats animés auront assurément enrichi la réflexion collective ! Je remercie enfin les rapporteurs pour avis, en particulier M. Martial Bourquin, qui a su trouver un point d’équilibre pour ce qui concerne notamment la gouvernance régionale.
Mesdames, messieurs les sénateurs, vous comprendrez que je veuille conclure mon propos par quelques considérations plus politiques.
À mes yeux, le projet de loi que le Sénat vient d’adopter est véritablement très important. Aussi n’ai-je pas compris que l’on puisse opposer la question du financement à celle de la compétitivité, comme l’a fait M. Arthuis, que j’écoute toujours avec intérêt ; ce raisonnement est totalement absurde, en tout cas vraiment abstrait !
Que vous lisiez le rapport Gallois ou que vous écoutiez les entrepreneurs qui viennent vous voir, les uns et les autres, indépendamment de votre couleur politique, vous constatez qu’il y a bien un problème de financement des entreprises. Or financer le développement des entreprises est un facteur de compétitivité absolument essentiel. Oui, mesdames, messieurs les sénateurs, le financement de l’économie, comme le dialogue social, est un facteur de compétitivité !