Quoi qu’il en soit, cette métaphore signifie que nous sommes au cœur, véritablement au cœur de la reconquête de la compétitivité française !
Pour ma part, tout en déplorant l’absence de consensus, je me réjouis de savoir que les entreprises françaises disposeront demain d’un interlocuteur qui les aidera à monter en gamme, à grandir et à se développer. Car ce qui est en jeu, mesdames, messieurs les sénateurs, c’est bien la réindustrialisation du pays et sa capacité à affronter la compétition internationale !
Je me réjouis également qu’un texte financier soit voté par l’ensemble de la majorité sénatoriale. C’est un fait important et je me permets de dire que, de mon point de vue, c’est ainsi que les choses doivent se passer ; car, au Sénat aussi, notre majorité a un sens.
M. Marini a parlé d’un cadeau que le Sénat aurait fait au Gouvernement sous la forme d’un gain de temps… Franchement, j’aurais préféré que nous puissions défendre devant le Sénat la seconde partie du projet de loi de finances pour 2013 !
En réalité, si nous nous dispersons, c’est l’importance du Sénat qui se trouve diminuée. Or le travail de très grande qualité que nous venons d’accomplir ensemble prouve que, lorsque la discussion va à son terme, la Haute Assemblée a alors une utilité. Le fait est que, grâce à vous, mesdames, messieurs les sénateurs, le projet de loi a été très substantiellement amélioré.
Je regrette que l’opposition ait cru devoir voter contre ce projet de loi – l’UMP avait annoncé que telle serait sa position. Au moins savons-nous désormais ce que pense l’opposition, puisqu’aucun de ses députés n’était présent en séance lors du vote du projet de loi à l’Assemblée nationale !
Au chapitre des regrets, je dois dire, monsieur Arthuis, que j’ai été un peu surpris par votre explication de vote sur l’ensemble du projet de loi, même si je la respecte tout à fait. En effet, étant parti, de votre propre aveu, d’une approche bienveillante – il était question hier d’une abstention –, vous en êtes arrivé, avec les mêmes arguments, et alors même que nous vous avons écouté, à voter contre le projet de loi. Je ne puis voir dans cette attitude autre chose qu’une posture politique, que je déplore.
Mesdames, messieurs les sénateurs, la commission mixte paritaire doit encore se réunir avant que le projet de loi soit définitivement adopté et que les chantiers opérationnels puissent avancer, ce qui est notre objectif ultime. Je suis certain que tous, sénateurs de l’opposition comme de la majorité, vous serez demain au côté des entreprises qui trouveront dans la BPI l’interlocuteur dont elles ont besoin !