Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 15 décembre 2012 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2012 — Article 31

Jérôme Cahuzac, ministre délégué :

Je comprends les intentions des auteurs de cet amendement, mais, lorsqu'une garantie est apportée par l'État, il n'est pas dans les habitudes que la loi en définisse les conditions. Celles-ci relèvent du contrat passé entre les deux parties.

Il ne me semble pas souhaitable de déroger à cet usage, d'autant que les précisions qui seraient apportées relèvent davantage d’une politique industrielle qui appartient à un constructeur que de préconisations que l'État pourrait faire prévaloir.

Vous connaissez comme moi, monsieur le sénateur, la situation très délicate de l’entreprise PSA. Elle a besoin de Banque PSA Finance pour aider au financement de ses véhicules. Il ne faudrait pas donner l'impression que l'État est « en arrière de la main », dès lors qu'il s'agit de sauvegarder un secteur industriel absolument majeur pour notre pays.

Pour ce qui est de la politique de santé publique à laquelle vous faites référence, monsieur le sénateur, je ne crois pas que la garantie de l'État à une banque soit le meilleur instrument en la matière. Ce que vous appelez de vos vœux à cet égard devra se faire franchement, non de manière détournée.

Pour toutes ces raisons, le Gouvernement demande également le retrait de cet amendement.

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