Intervention de Marie-France Beaufils

Réunion du 15 décembre 2012 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2012 — Article 31

Photo de Marie-France BeaufilsMarie-France Beaufils :

Vous comprendrez aisément notre surprise, mais aussi celle de l'opinion publique, quand il a été question d’apporter à Peugeot une aide sous forme de garantie des ressources levées par sa filiale financière, dont la fonction est de fournir des offres de crédit automobile pour les acheteurs de véhicules de la marque.

Notre étonnement fut encore plus vif devant les sommes en jeu – 7 milliards d’euros ! –, alors même que le groupe PSA est en train de mettre en œuvre un plan de réduction de ses effectifs, touchant au total 11 214 postes.

La « marque au lion » va ainsi se défaire d’un salarié sur six, cette orientation allant de pair avec la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois, un peu plus de quarante ans après son ouverture, la réduction très sensible des effectifs de l’usine de Rennes et un profilage à la baisse du secteur commercial.

La situation du groupe est telle que, au moment où nous parlons, sa capitalisation boursière est désormais inférieure à 2 milliards d’euros et que moins de 1 milliard d’euros suffiraient par exemple à l’État pour disposer de la majorité des actions du titre Peugeot.

Il est vrai qu’un tel choix mettrait un terme à la longue histoire de la famille Peugeot et de sa société dynastique, dont l’industrie se développa d’abord dans la minoterie et la teinturerie...

Par cet amendement, nous proposons qu’une garantie soit accolée à cette aide publique, d'autant que, je le répète, plus de 11 000 emplois sont directement menacés et que, au-delà, des bassins d'emplois entiers seront gravement affectés.

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