Intervention de Michèle André

Réunion du 15 décembre 2012 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2012 — Vote sur la seconde délibération et sur l'ensemble du projet de loi de finances rectificative

Photo de Michèle AndréMichèle André :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, réjouissons-nous d’abord d’en finir à une heure qui n’est pas aussi tardive que nous l’avions craint un moment ! J’espère que, à l’issue du vote, nous serons ainsi en mesure d’aborder la commission mixte paritaire dans de bonnes conditions lundi après-midi.

Vous n’en serez pas étonnés, le groupe socialiste va voter ce projet de loi de finances rectificative tel qu’il résulte de travaux.

Au cours de la discussion générale, j’avais souligné combien il était important à nos yeux d’adopter un certain nombre de mesures, insistant en particulier sur le CICE et sur notre ambition d’en faire un outil au service de l’emploi, de l’investissement, de l’avenir, de la jeunesse, toutes causes qui nous tiennent à cœur.

Certes, une seconde délibération est toujours un exercice un peu délicat puisqu’elle contraint les uns ou les autres à renoncer à des décisions auxquelles ils peuvent tenir. Cet exercice a sans doute quelque chose de douloureux quand on le vit pour la première fois, mais, au fil du temps, on comprend que cette procédure est un élément des relations entre le Parlement et le Gouvernement. Cela fait partie des responsabilités que nous avons à assumer.

J’avais dit que le groupe socialiste voterait le projet de loi de finances rectificative avec fierté et conviction. Nous sommes en effet persuadés que le Gouvernement a choisi une voie qui peut, certes, apparaître encore comme difficile à comprendre pour nos concitoyens ou pour certains des collègues, mais c’est une voie cohérente. Toutes les mesures que nous prenons depuis le mois de juillet sont cohérentes. Pour ma part, je considère que nous en tirerons des résultats positifs.

Il faut absolument s’engager dans cette voie à la fois pour restaurer les finances publiques – sujet prioritaire, sur lequel nous n’avons, à mon avis, aucun choix – ainsi que la confiance entre les différents acteurs, entre les citoyens et les élus, entre les entreprises et les travailleurs. Le dialogue social est en effet au cœur de toute la démarche, et nous y tenons résolument, même si, parfois, telle ou telle situation fait apparaître des incompréhensions ou un certain agacement. Ici même, lors des débats, nous avons vu combien le ton peut devenir vif !

Je m’associe, monsieur le rapporteur général, aux remerciements que vous avez adressés aux services du Sénat, notamment à la direction de la séance. Pour avoir naguère eu l’occasion de présider les séances de notre assemblée, au fauteuil qu’occupe ce soir M. Charles Guené, je mesure toute l’importance du rôle que joue cette direction pour nous permettre de débattre dans de bonnes conditions. Je remercie aussi les fonctionnaires des comptes rendus qui retranscrivent nos débats.

Enfin, c’est vous, monsieur le rapporteur général, que je veux non seulement remercier mais aussi féliciter. Vous nous avez fait vivre un trimestre fait d’échanges passionnants. En plusieurs occasions, nous avons compris que l’autorité et l’opiniâtreté d’un Breton pouvaient se révéler très utiles pour délibérer utilement, même lorsqu’une tempête se présente. §

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