Intervention de Marc Daunis

Réunion du 18 décembre 2012 à 9h30
Questions orales — Fermetures des sites d'ibm-la gaude et texas instruments dans les alpes-maritimes

Photo de Marc DaunisMarc Daunis :

Madame la ministre, comme notre collègue Claude Bérit-Débat vient de le rappeler excellemment, notre pays a, hélas ! perdu 700 000 emplois industriels ces dix dernières années.

Nous sommes engagés dans un immense bras de fer au niveau international en vue du maintien de l’industrie française et du développement de notre production industrielle.

Aussi, je me permets d’attirer l’attention du Gouvernement, particulièrement celle d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, ainsi que celle de Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès de ce dernier, quant à deux annonces récentes et malheureusement stratégiques pour l’économie azuréenne.

Alors que, cet été, une première vague de délocalisations avait semé le trouble parmi les salariés, la direction d’IBM France a annoncé, lors du comité d’établissement du 23 octobre dernier, le lancement d’une « réflexion concernant son implantation dans les Alpes-Maritimes ». Cette déclaration intervenait sans aucune consultation préalable des salariés concernés ou de leurs représentants.

L’intersyndicale locale évoque déjà un risque de suppression de 40 à 50 postes d’ici à 2014. Elle estime même que la présence d’IBM dans les Alpes-Maritimes ne serait plus assurée.

Cette annonce intervient alors que Texas Instruments, numéro un mondial des semi-conducteurs, dont le deuxième centre européen de recherche et développement est implanté dans les Alpes-Maritimes, a annoncé son désengagement du marché des mobiles, cœur de l’activité de ce site. Six cents salariés de Texas Instruments France craignent maintenant la fermeture complète du site de Villeneuve-Loubet, alors que 300 emplois ont déjà été supprimés dans cette entreprise en 2008.

Implantées dans les années soixante, ces deux entreprises sont emblématiques de la mutation économique des Alpes-Maritimes. Elles y occupent une place majeure, aux côtés de la technopole de Sophia Antipolis.

Nous avons le devoir d’agir collectivement. Les mesures gouvernementales récentes et la politique de fond engagée par le Président de la République démontrent la détermination de l’État à agir de manière concertée en faveur des salariés et du redressement du pays. Aux côtés de l’État, les élus de la République doivent être tous mobilisés, avec responsabilité, au service de l’emploi, de la justice sociale et de l’humain.

Aussi, je demande au Gouvernement de bien vouloir préciser sa position sur ces dossiers et les actions envisagées pour empêcher la suppression ou la délocalisation de ces emplois.

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