Je ne me fais guère d’illusions sur le sort de cet amendement, qui vise à prendre en compte une réalité.
Il y a le logement social conventionné, que vous cherchez à accroître, madame la ministre, et le logement social de fait, qui, dans votre texte, n’est pas pris en compte, ce qui conduit parfois à des résultats assez surprenants. Dans certaines communes, la richesse moyenne par habitant peut être très nettement inférieure à la moyenne régionale – elle est inférieure de 24 % à la moyenne régionale dans ma commune, par exemple –, alors que le pourcentage de logements sociaux est en deçà des 20 %, et sera donc inférieur au taux de 25 %.
Le pourcentage de logements sociaux n’est pas la garantie absolue que la mixité sociale existe. Qui plus est, nous savons bien que, dans certaines communes présentant des taux de logements sociaux supérieurs à 20 %, la population peut être relativement aisée : il faut prendre en considération les ressources des personnes qui habitent ces logements et non pas seulement la façon dont le logement a été financé.
C’est pourquoi cet amendement, qui est presque un amendement d’appel, vise à intégrer le niveau de l’APL, l’aide personnalisée au logement, dans le calcul du quota. La mixité sociale ne peut pas être évaluée uniquement au regard du pourcentage de logements sociaux, qui n’est pas nécessairement un bon indicateur.