Nous n'avons pas de lien direct avec les agences de notation : notre démarche est complémentaire de la leur, puisque la notation raisonne sur des moyennes alors que dans la certification, tous les critères sont renseignés - mais notre approche n'est pas prise en compte, ce que je ne peux que regretter. Écocert, ensuite, ne construit pas de bâtiments : nous avons recouru pour le nôtre à des architectes et à des artisans.
Je suis bien d'accord avec vous : mieux vaut prévenir que guérir, limiter les émissions de carbone plutôt que de ne chercher qu'à les compenser. Cependant, nous devons agir par tous les leviers pour atteindre une économie véritablement décarbonée - car elle exige des changements de comportements en profondeur, la promotion de nouvelles valeurs qui ne sont pas nécessairement celles de la décroissance, mais bien celles de la croissance du bien être décarboné. L'inertie est grande, économique, culturelle, et tout simplement humaine face au changement : nous contribuons à faire changer les esprits et les comportements. Réduisons donc les émissions de carbone autant que nous pouvons, et compensons celles que nous émettons, c'est le sens de notre travail.
Pourquoi le marché des quotas d'émissions ne fonctionne-t-il pas ? D'abord parce que la valeur des quotas s'est effondrée avec la crise, ce qui a en quelque sorte incité à polluer, voire à thésauriser des droits pour les revendre plus tard. Ensuite, parce que la possibilité même de spéculer sur les droits à polluer est peu compatible avec l'objectif du système, qui est de limiter la pollution. Au contraire, la compensation est bien effective, directe, dans le sens de l'objectif poursuivi.
Nous tâchons de répondre à toutes les demandes et nous nous déplaçons sur site autant que possible, Madame Sittler, et je regarderai le cas d'espèce. Cependant, la règle est effectivement celle-ci : dès lors qu'un sol a été mis en culture, la procédure de certification s'impose ; c'est seulement pour les prairies et autres sols non cultivés, que cette procédure est allégée.
Enercoop, Monsieur Deneux, n'est pas notre filiale, c'est une association à laquelle nous achetons notre électricité. Nos comptes sont consolidés et déposés, conformément au droit commun. Notre gouvernance n'est pas spécialement innovante, même si nous tâchons d'associer les salariés et de débattre avec eux de la stratégie et de la gestion, et si nous avons des projets d'intéressement, en cours d'examen.