La création d'un statut d'agroforestier est une vraie nécessité ; mon rêve serait d'avoir un conseiller agroforestier au sein de chaque département, pour qu'existe un référent bien identifié. Quant à la productivité, elle s'explique par le développement d'un microclimat grâce à l'agroforesterie. S'agissant des essences utilisées, l'agroforesterie comprend tous les arbres champêtres.
Nous sommes actuellement une structure de taille modeste, avec seulement dix salariés dans le département du Gers dans le cadre de l'association « Arbre et Paysage 32 ». Sans bonne information, qui va pouvoir amener le message ? Il existe pourtant un vrai potentiel d'optimisation des ressources naturelles. D'un côté, l'arbre est bien visible, de l'autre, le carbone dans les sols ne l'est pas ; toute la valeur ajoutée de l'agroforesterie réside pourtant là.
Les producteurs n'ont pour la plupart pas vu arriver le sujet, alors qu'un dialogue constructif aurait été utile. Il existe des fondamentaux sur lesquels on peut travailler : l'arbre n'est pas la seule solution et il faut effectivement l'associer au semis direct. Les aléas climatiques font qu'un certain temps d'installation est nécessaire ; une aide à la transition serait d'ailleurs bienvenue. À l'évidence, nous n'avons plus les moyens de labourer et dans neuf cas sur dix, le labour n'apporte d'ailleurs rien.