Monsieur le sénateur, comme vous l’avez souligné, j’ai annoncé hier le changement d’implantation de la base des avions de la sécurité civile et le choix du site de Nîmes-Garons à l’horizon 2016.
Le choix d’implanter cette base sur le site de Nîmes-Garons est le fruit d’une réflexion approfondie, engagée de longue date, à la fin des années quatre-vingt-dix.
Les conclusions de la mission conduite par l’Inspection générale de l’administration entre octobre 2011 et mars 2012 sont un élément important, mais j’ai souhaité compléter ce travail en associant plus étroitement le ministère de la défense. Les différentes hypothèses étudiées concernent toutes des bases ou des anciennes bases de nos forces armées : Istres, Salon-de-Provence ou Nîmes-Garons.
Compte tenu des besoins opérationnels des armées et des contraintes pesant sur les autres sites, le ministre de la défense a confirmé que le site de Salon-de-Provence n’était pas approprié pour une réimplantation. Il était important que le choix ne puisse pas être mis en cause.
En matière de lutte contre les feux de forêts, le site de Nîmes-Garons, que vous défendez depuis longtemps, est au cœur des enjeux, qui vont de Bordeaux à Menton en passant par Perpignan et la Corse. Le choix de Nîmes-Garons inscrit également l’action de la France dans une ambition européenne de sécurité civile.
Ce choix permet de maintenir la stratégie française en matière de lutte contre les feux de forêts, qui s’appuie notamment sur deux principes : d’une part, les prépositionnements permanents ou temporaires d’avions bombardiers d’eau sur certaines parties du territoire – c’est le cas par exemple en Corse, dans les Alpes-Maritimes ou dans l’Aude – ; d’autre part, le guet aérien armé avec des avions bombardiers d’eau survolant préventivement les zones les plus exposées et prêts à intervenir dès le déclenchement des feux.
L’installation à Nîmes-Garons de la base des avions de la sécurité civile préserve donc la capacité d’action des avions bombardiers d’eau au profit de l’ensemble des habitants et des massifs forestiers soumis au risque de feux de forêts.
L’essentiel du travail reste cependant devant nous. À l’occasion de cette opération de relocalisation, l’État employeur sera particulièrement attentif à l’accompagnement des personnels – ces derniers ont été reçus hier par mon cabinet – ainsi qu’à celui de leurs familles. Alors que certains personnels de la base résident d’ores et déjà dans le Gard, la plupart d’entre eux ont installé leur résidence dans un rayon de quarante kilomètres autour de Marignane.
Comme pour toute opération importante de restructuration de services, je serai tout particulièrement attentif à l’accompagnement des agents qui feront le choix de suivre la BASC à Nîmes. J’espère d’ailleurs qu’ils seront nombreux. Des aides financières seront attribuées, qui devront être complétées avec le concours des collectivités locales pour faciliter l’installation des familles. À cet égard, je ne doute pas un instant de votre soutien, de celui du département et de celui des autres collectivités locales.
En outre, ce projet n’aboutira qu’avec le soutien de l’ensemble des acteurs du territoire gardois : collectivités territoriales – je sais que leur soutien est acquis –, chambres consulaires, syndicat mixte.
Le calendrier prévisionnel de conduite du projet d’installation sur la plateforme de Nîmes-Garons prévoit un déménagement à l’horizon 2016, après la saison estivale.
Les trois prochaines années seront mises à profit pour établir les plans du futur site – bâtiments aéronautiques et tertiaires, installations aéronautiques –, lancer les procédures d’appel d’offres et conduire les travaux.
Je donnerai dans les prochaines semaines des détails supplémentaires sur les conditions de mise en œuvre et de pilotage de ce projet auquel, monsieur le sénateur-maire et président du syndicat mixte, vous serez évidemment étroitement associé.