Intervention de Claude Domeizel

Réunion du 30 janvier 2013 à 14h30
Création des zones d'exclusion pour les loups — Article unique

Photo de Claude DomeizelClaude Domeizel :

Un tel accroissement est énorme : cela représente 1 000 victimes, je tenais à le dire.

Vous aurez beau faire, toutes les indemnités, tous les discours sur le respect de la loi, toutes les conventions de Berne ou d'ailleurs ne suffiront pas à compenser les pertes financières réelles des éleveurs ni le préjudice affectif qu’ils subissent, et dont je voudrais dire quelques mots.

Avec certains de mes collègues, nous avons rencontré des éleveurs. Je peux vous assurer qu’ils ont vraiment beaucoup souffert ; il est, en effet, très douloureux de voir disparaître une partie du troupeau qu'on a élevé, soigné et suivi pendant plusieurs mois.

Alors, non, les indemnisations, les discours sur la loi et les engagements internationaux de la France ne sont pas de nature à apaiser l'angoisse des bergers, leur colère et même leur exaspération. Je connais bien la question et je vous invite, mes chers collègues, à venir voir dans quelles conditions travaillent les bergers, tenez, l'été prochain, je vous y conduirai ! Vous verrez combien on peut être hanté par le loup, quand on doit vivre et dormir là-haut, à plus de 2 000 mètres d'altitude !

Mon collègue Jean-Jacques Mirassou a également évoqué le groupe national loup. Que notre collègue Marc Daunis et le député de mon département Christophe Castaner n'en soient pas affectés, mais je pense qu'il n'y a pas de contradiction entre les travaux réalisés par ce groupe et l'excellent travail que nous avons fait aujourd'hui.

Mes chers collègues, entre le loup, le pastoralisme, la défense des territoires et celle d’une profession, j'ai fait mon choix : je voterai la proposition de loi d'Alain Bertrand !

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