Intervention de Jacques-Bernard Magner

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 6 février 2013 : 1ère réunion
Autonomie des établissements scolaires et du bien-être des élèves — Audition de M. Vincent Chriqui directeur général du centre d'analyse stratégique cas

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

La préoccupation tant sur le plan de l'autonomie que du bien-être des élèves est la lutte contre l'échec scolaire. Il en existe trois causes principales, l'origine sociale des élèves, les rythmes scolaires et « l'effet maître », dont on a pu mesurer l'importance lors des travaux de la mission sur le métier d'enseignant. Cet « effet maître » rejoint la question de la formation des enseignants dont on a constaté dans le cadre du groupe de travail sur le pré-recrutement qu'elle est diversement organisée selon les académies, suivant les politiques menées par les universités en fonction des moyens attribués aux instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). L'autonomie qui a été accordée aux universités peut parfois constituer un frein, alors qu'il faudrait former uniformément les enseignants sur l'ensemble du territoire. Certaines universités ont maintenu des formations axées sur la pré-professionnalisation tandis que d'autres ont conservé un caractère disciplinaire et académique à la formation proposée. Tel est l'écueil de l'autonomie.

La note du CAS considère que la semaine de quatre jours est néfaste, c'est une analyse que je partage. La politique menée aujourd'hui par le ministre de l'éducation nationale est la réponse. On peut juger de la rapidité et des conditions matérielles de sa mise en place. Même si ce n'est pas idéal, la semaine de 4 jours et demi est la seule solution et constitue une meilleure façon de traiter l'élève. Certes, pour les adultes, le rythme actuel leur laisse beaucoup de liberté et de disponibilité mais pour les élèves, cela oblige à ne faire que des mathématiques et du français, éventuellement de l'histoire-géographie et des sciences. En revanche, l'enseignant a des scrupules à leur faire pratiquer des activités sportives, artistiques ou culturelles, car le temps manque.

Lorsqu'on évoque l'origine sociale des élèves, on s'aperçoit que ces dernières années les zones d'éducation prioritaire (ZEP) n'ont pas produit les résultats escomptés. Sur ce plan, l'échec scolaire est difficile à combattre. Il faut donc apporter des réponses sur les autres points relevés.

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