La note du CAS évoque très peu le problème de la santé en tant que bien-être selon la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle n'intervient qu'au travers du climat scolaire, de violence, du cyber-harcèlement... Ce bien-être en termes de santé fait aussi partie de la réussite éducative. Notre pays a la chance de disposer de quelque chose d'unique qui est la santé scolaire même si elle est en grande souffrance. Vous n'avez pas suffisamment mis l'accent sur ce point. Cette dimension éducative de la santé devrait faire partie des programmes, car elle pourrait être, en termes de prévention et de promotion, un apport essentiel à la réussite de l'élève.
Agents techniques, assistants sociaux ou infirmiers peuvent également contribuer à favoriser un climat plus serein dans l'établissement, en luttant contre le harcèlement par exemple. J'ai lu dans votre note qu'un élève sur huit dit avoir été harcelé physiquement ou verbalement deux fois par an. Il est temps que la communauté éducative et les parents s'en préoccupent.
Une mesure a permis d'attribuer des adjoints de sécurité à certains établissements. Avez-vous pu évaluer leur impact sur ce climat de violence ?
Compte tenu de l'accroissement du nombre de familles en situation difficile qui ne sont plus capables de faire soigner leurs enfants ou même de les nourrir correctement, les acteurs de santé pourraient contribuer à la réussite éducative de nos élèves. La Finlande, qui est souvent mise en avant pour ses excellents résultats, connaît malheureusement un taux de suicide des élèves très élevé. C'est une sorte de paradoxe.