Intervention de Jacques Legendre

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 6 février 2013 : 1ère réunion
Autonomie des établissements scolaires et du bien-être des élèves — Audition de M. Vincent Chriqui directeur général du centre d'analyse stratégique cas

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Il est assez curieux de constater comme certains mots amènent aussitôt le débat, par exemple celui d'évaluation ou d'autonomie. Pourtant, l'évaluation n'est pas une nouveauté. Je me souviens qu'en 1968 déjà, dans l'établissement où j'enseignais, nous cherchions désespérément comment noter sans pour autant pénaliser les élèves. Des dispositifs avaient été inventés et ont progressivement disparu. Nous voilà à nouveau dans ce débat.

Il me semble qu'il est nécessaire de fixer des objectifs à atteindre par les élèves. Si on évalue ce qu'ils ont parcouru du chemin jusqu'à ce qui semble nécessaire de leur faire apprendre, c'est utile. Vous avez-vous-même, monsieur Chriqui, senti la difficulté sur cette question de l'évaluation puisque vous avez parlé d'un juste milieu à trouver. Je pense que vous avez raison. Pouvez-vous nous préciser ce que vous entendez par « juste milieu » ?

Qu'il existe un niveau de connaissances à atteindre et que l'on vérifie que l'élève l'a atteint surtout si ces savoirs semblent nécessaires à la poursuite d'études ne devrait pas nous diviser.

Nous sommes un pays un peu curieux car officiellement tous les établissements de l'éducation nationale doivent se valoir et en même temps, tous les ans, les journaux publient des classements des établissements. Vous ne pouvez pas empêcher des parents, soucieux de l'avenir de leurs enfants, de vouloir les mettre dans ceux situés en tête de classement plutôt qu'en fin. C'est d'abord un problème d'information des familles sur des classements souvent contestables. Cette différenciation entre les établissements existe de toute façon. Cela peut passer parfois par des pédagogies un peu différentes qui font que certains établissements ont plus de succès que d'autres. Avez-vous des indications complémentaires à nous apporter sur ce point ? Ce qui me paraît préoccupant c'est le fait que nous soyons entre les deux, les établissements doivent se valoir et sont en même temps classés. Les chefs d'établissement et les enseignants sont stigmatisés en fonction de la place de leur établissement dans le classement.

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