Faire reculer l'échec scolaire doit être notre priorité, notamment dès l'enseignement du premier degré. Le bâti peut contribuer à cette réforme sans être le facteur déterminant. J'ajoute qu'en matière de bâti je ne vois pas d'autre méthode viable que la concertation entre les parents, les enseignants et les élus. Mais c'est fondamentalement, selon moi, le climat de la classe qui explique l'échec scolaire. Il faut donc d'abord agir sur le climat de la classe pour lutter contre l'échec. Mon expérience personnelle m'incite à penser que pour régler les problèmes et les tensions entre les enfants, il n'y a rien de mieux que les classes de découverte hors les murs. On y propose beaucoup d'activités, notamment sportives, qui changent complètement la vie du groupe classe. Là où il y avait de la violence, elle disparaît. Plus généralement, d'ailleurs, le sport à l'école me paraît fondamental pour mettre en situation de réussite des élèves qui peinent parallèlement en mathématiques ou en français. En retrouvant confiance en eux grâce au sport, ils peuvent progresser aussi dans les autres disciplines.
Par ailleurs il me semble que l'exemple de la Bretagne ne plaide pas en faveur du développement de l'autonomie des écoles. En effet, les écoles privées sont très nombreuses dans cette région, bénéficient de moyens importants, disposent de beaucoup plus de marges de manoeuvre que leurs homologues publiques mais elles n'obtiennent pas pour autant de meilleurs résultats.