En réponse à M. Jacques-Bernard Magner, je préciserai que la question de la formation des enseignants n'a pas été abordée dans le détail dans cette note. C'est évidemment un point essentiel. De toute façon, si on met en place des systèmes différents, il y aura toujours des endroits où cela marchera mieux qu'à d'autres. C'est une question que l'on se posera à chaque fois qu'il y a décentralisation. Mais je souscris complètement à la professionnalisation qui est au coeur du métier d'enseignant.
La santé scolaire évoquée par Mme Maryvonne Blondin participe, bien sûr, au bien-être des élèves ; elle nécessite une étude spécifique que l'on a d'ailleurs l'intention de conduire en 2013. La lutte contre le harcèlement en fait partie. Nous avons émis des propositions précises à ce sujet. Par exemple, il existe une démarche volontaire et approfondie en Finlande dont on pourrait s'inspirer. Une autre caractéristique du système français est le cloisonnement des tâches. Dans les autres pays, les professeurs jouent un rôle beaucoup plus transversal. La question ne se résume pas seulement à augmenter le nombre de personnels mais à savoir quel rôle on veut donner à nos enseignants. Enfin, je ne pense pas que le taux élevé de suicide en Finlande soit lié aux méthodes d'enseignement.
Répondre à MM. Jacques Legendre et Jean-Pierre Leleux, qui appellent le CAS à devenir un Centre d'analyse sémantique, revient à s'interroger sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser l'émergence d'une élite laïque et républicaine. On peut y parvenir par une réflexion sur l'évaluation. Je ne pense pas que l'on évalue de la même façon selon les âges. Pour les plus jeunes, l'objectif est de les aider à progresser. La question se pose essentiellement à partir du collège.