Intervention de Dominique Watrin

Réunion du 5 février 2013 à 9h30
Questions orales — Situation sanitaire préoccupante du pas-de-calais

Photo de Dominique WatrinDominique Watrin :

Madame la ministre, je prends acte des précisions que vous m’avez apportées. Vous avez dit très justement que la disparition des centres de santé nuirait à l’offre de soins. Je partage évidemment ce constat. Malheureusement, je vois ces centres disparaître les uns après les autres et l’offre de proximité que vous vantez s’amenuiser. Il faut donc réagir sans attendre trop longtemps.

Je regrette en particulier que vous n’ayez pas répondu à ma demande expresse de mettre en place une table ronde sur le problème particulier du centre de santé d’Auchel. Selon moi, c’est en mettant toutes les données sur la table qu’on pourra avancer. En tout cas, vous ne vous êtes pas opposée à cette proposition, que je souhaite bien évidemment voir aboutir.

J’attendais également une avancée sur la problématique des pharmacies du régime minier. Vous avez évoqué les « difficultés » de ce régime. Mais elles sont pour une grande part artificielles.

En effet, auparavant, les déficits des centres de santé étaient compensés par les excédents des pharmacies des mines. Or, aujourd’hui, ce sont 20 millions d’euros des assurés sociaux qui sont passés aux mains des officines privées, au lieu que les excédents servent à conforter l’offre publique et gratuite de soins. Si je comprends une telle philosophie de la santé venant d’un gouvernement de droite, j’attendais aujourd’hui autre chose !

Enfin, les centres de santé, quel que soit leur statut – mutualiste, municipal ou minier –, posent un problème général.

Dès son arrivée au ministère, Mme la ministre de la santé avait fait des déclarations positives et encourageantes concernant le devenir des centres de santé. Pourtant, à ce jour, je n’ai vu aucun acte concret. Ces centres continuent même à être discriminés par rapport à la médecine libérale : pas d’abondement financier en ce qui concerne le suivi des affections de longue durée ou la prise en charge des patients âgés ; aucune compensation financière pour les frais induits par le système du tiers-payant.

En conclusion, je dirai que le changement, c’est maintenant, et de façon urgente !

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