Madame la ministre, j’entends bien vos arguments, qui ont d’ailleurs été déjà invoqués ici : nous avons en effet obtenu quasiment les mêmes réponses à cette question !
Vous nous dites que ces assurés n’ont qu’à prendre une assurance complémentaire. Or, si la France a signé des conventions de sécurité sociale, c’est précisément pour leur éviter de payer deux fois, puisqu’ils sont obligés, dans ces pays étrangers, de cotiser pour leur retraite.
On a l’impression que le droit, en dépit des décisions rendues, ne sert à rien ! Certes, l’affaire est délicate, et je ne vous accuse pas personnellement, madame la ministre, ni même le gouvernement auquel vous appartenez. En effet, les réponses qui m’ont été faites sous les gouvernements précédents étaient identiques.
À quelqu’un qui a déjà payé ses cotisations durant quarante-deux ans, on répond qu’il aurait dû prendre une assurance complémentaire ! Peut-être aurait-il fallu le lui dire plus tôt. Vous affirmez que, désormais, l’information sera donnée. Mais à tous ceux dont la carrière est derrière eux et qui ont déjà payé, que proposez-vous ? Repartir pour quarante-deux ans maintenant qu’ils sont informés ?
Je suis très naïf, madame la ministre, car j’ai cru que nous arriverions à faire comprendre le problème. Malheureusement, malgré tous les moyens que j’ai pu mettre en œuvre, je n’ai obtenu que des réponses négatives. Ayant posé la même question orale au gouvernement précédent, j’avais eu à peu près la même réponse. La vôtre, certes, est beaucoup plus technique et complète. Nous allons l’étudier. Mais je vous le dis franchement, je sais bien ce que me diront les retraités à qui je la montrerai : mon cher ami sénateur, nous espérions plus d’un gouvernement socialiste !