Il ne faut pas pour autant prendre une position comparable à celle d’un certain nombre de nos partenaires européens, je pense notamment aux Britanniques, qui voudraient, sous couvert que la Commission fasse des efforts d’administration, aller jusqu’à supprimer l’administration. Nous souhaitons que l’administration européenne dispose d’un budget qui lui permette de fonctionner normalement.
En ce qui concerne la politique étrangère et la rubrique 4, nous estimons que l’on ne peut à la fois vouloir un service européen pour l’action extérieure et une politique étrangère de sécurité et de défense qui montent en puissance et couper les budgets justement au moment où en a besoin pour le Mali et sur d’autres théâtres d’opération. Je songe en particulier à la Syrie, car c’est sur cette rubrique 4 que sont prélevés les fonds d’action humanitaire, qui permettent de soutenir les 600 000 réfugiés syriens en grande souffrance.
S'agissant des fonds de cohésion, les 55 milliards d’euros non engagés résultent pour partie du décalage existant entre les autorisations d’engagement et les crédits de paiement qui fabrique ce qu’on appelle des « restes à liquider » en très grand nombre. Pour réduire ces derniers, il faut faire en sorte de limiter ce décalage. C’est la position française, que nous essaierons de défendre à la fin de la semaine.
Vous m’interrogez de nouveau sur Chypre. Il aurait été plus facile de demander un effort sur le taux d’impôt sur les sociétés de Chypre si un effort similaire avait été demandé à l’Irlande au moment de la négociation du mémorandum. Un autre gouvernement était alors aux affaires, et cela n’a pas été fait.