Madame la sénatrice, vous avez raison de rappeler que soutenir la politique agricole commune, c’est aussi soutenir l’emploi. Si les agriculteurs n’obtiennent pas un bon niveau d’aides directes au terme des négociations en cours sur le cadre financier, des centaines, voire des milliers, d’emplois pourraient disparaître.
Par ailleurs, vous avez raison de souligner que la politique agricole commune mérite d’être plus juste qu’elle ne l’a été jusqu’à présent, en particulier si nous voulons atteindre les objectifs de verdissement, à hauteur de 30 % et si nous voulons faire en sorte que les aides soient plafonnées. Si certains agriculteurs sont en grande difficulté – l’élevage, la production laitière ont été évoqués –, d’autres perçoivent des aides extrêmement importantes alors qu’ils disposent de revenus significatifs. C’est la raison pour laquelle nous sommes favorables, par-delà le « verdissement », au plafonnement des aides destinées à un certain nombre de grandes exploitations intensives. Nous sommes en outre favorables à la modification du dispositif d’aide dès le premier hectare, afin que de petites exploitations, actuellement en difficulté, qui contribuent à la dynamique agroalimentaire et à la dynamique d’emploi, soient très fortement aidées.
Enfin, si nous voulons une enveloppe significative, c’est pour permettre le verdissement, plus de justice et davantage de convergence entre les agriculteurs européens car les niveaux d’aide sont très différents. La convergence sera d’autant plus facile que le niveau d’aides directes sera élevé.
Justice, verdissement, équité entre les pays de l’Union européenne par la convergence des aides, cela suppose un niveau d’enveloppe d’aides directes significatif. C’est pourquoi nous avons demandé une augmentation de 8 milliards d’euros du budget que nous avons obtenue en novembre, et que nous voulons encore un rehaussement de ce niveau d’enveloppe afin de pouvoir atteindre les objectifs que je viens de vous indiquer.