Intervention de Romano Prodi

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 6 février 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Romano Prodi envoyé spécial des nations unies pour le sahel

Romano Prodi, envoyé spécial des Nations unies pour le Sahel :

Il convient de se concentrer sur les élections sans se perdre dans les détails des modalités de la future gouvernance. Il est clair que la question de l'administration du Nord est centrale. Or elle ne fait pas consensus chez les Maliens. La situation est complexe. Elle évolue rapidement. Les opinions divergentes sont nombreuses. Il convient donc d'être prudent.

Quant aux critiques sur l'intervention française au Mali, en attendre moins serait impossible. La France a su créer une certaine unité. C'est la première fois de ma vie que je vois une telle situation. Il convient de l'exploiter. Tout le monde ne peut toutefois pas être d'accord. Certes, il y a le Brésil, l'Algérie, l'Égypte, peut-être l'Iran, je ne sais pas.

En ce qui concerne le développement de la région du Sahel, quel périmètre retenir ? Dans la pratique, la stratégie sera géographiquement plus limitée que le Sahel qui arrive jusqu'en Érythrée. Bien entendu, des pays tels que le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Mali seront compris dans notre champ d'action. Il est préférable que la notion de Sahel soit définie de manière flexible et empirique.

J'insiste, en revanche sur la nécessité de prévoir en priorité la fourniture d'eau et d'énergie.

Quant aux interrogations sur les autorités en capacité d'agir, je ne peux que préciser qu'il convient d'aider les structures et entités existantes. Il faut utiliser l'Union africaine, la CEDEAO.

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