La Chine réalise déjà avec l'Afrique un commerce extérieur équivalent à la moitié de celui de l'Union européenne avec le continent africain, soit 200 milliards contre 430 pour les Européens. La Chine a des relations diplomatiques avec 52 pays africains. C'est le seul pays qui exporte simultanément des marchandises, de la main-d'oeuvre, de la technologie, et du capital en même temps. Rien qu'en Algérie, 25 000 citoyens chinois travaillent dans le secteur du bâtiment, du maçon à l'architecte, pour la livraison de logements sociaux. 5 000 s'installent chaque année définitivement, se marient, ouvrent des commerces...
S'agissant des investissements, le développement escompté n'aura pas lieu si on ne tient compte que de l'investissement public. Les investissements privés sont absolument nécessaires. Des opportunités existent mais le contexte actuel n'y est pas favorable. Or c'est la coopération et la paix qui permettent la réalisation de tels investissements.
C'est pourquoi, il apparaît nécessaire de mobiliser plusieurs pays de l'Union africaine et de réfléchir ainsi sur la notion de gouvernance. Je fais référence ici à l'absence des structures élémentaires. C'est notre tâche. Le processus démocratique n'est peut-être pas suffisant mais il est nécessaire afin de sortir de l'impasse.