Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je souhaite, très simplement, vous remercier d’avoir écouté l’éminent sénateur de la Lozère, qui a parlé avec la chaleur de son cœur et de son accent. Je suis de ceux qui ont observé l’assemblée en cet instant : je puis vous affirmer qu’à la gauche, à la droite comme au centre de cet hémicycle, l’émotion était palpable.
Je vous l’avoue, il m’est très difficile de m’exprimer après Alain Bertrand. En tant qu’ancien agriculteur de Haute-Loire ayant assumé quelques responsabilités, notamment celle de président de chambre d’agriculture, je vous adresse ce message : certes, chers collègues qui siégez à la gauche ou à la droite de cet hémicycle, des handicaps existent dans tous les départements dont nous avons parlé. Mais combien de territoires pouvez-vous citer – Michel Teston, ici présent, pourrait évoquer le cas de la Haute Ardèche ! – où la population diminue à tel point que l’on y compte désormais plus d’animaux, plus de bovins que d’habitants ?
Je n’insisterai pas sur cette question, cher Jacques Mézard, car ce serait discourtois à l’égard du Cantal. Je soulignerai simplement que les dispositifs accordés aux éleveurs de montagne ne sont pas des privilèges : il s’agit simplement d’une compensation de leurs handicaps. La loi de 1985 n’accorde pas de faveurs à ceux qui vivent dans les territoires montagneux ; elle tente simplement d’atténuer des disparités existantes.