En réalité, il s’agit là d’un progrès considérable en faveur de la protection de nos concitoyens les plus vulnérables. Ce dispositif pourrait pourtant ne pas être suffisant. Tout comme notre rapporteur, Daniel Raoul, il me semble nécessaire d’éviter que les ménages identifiés par leurs fournisseurs comme étant les plus fragiles ne voient plus leurs contrats résiliés à l’approche l’hiver. Je souscris à son point de vue : nous devons étudier la question de la mise en place d’un fournisseur de dernier secours. Il aurait pour rôle de pourvoir, dans des conditions prédéfinies, aux besoins énergétiques incompressibles des plus fragiles, car l’énergie est, à l’évidence, un bien de première nécessité et il faut l’appréhender comme telle.
Cette mesure correspond, je le rappelle, à un engagement de François Hollande, engagement qui a été validé par son élection à la présidence de la République. Cet engagement, parce qu’il concerne en priorité nos concitoyens les plus vulnérables, ne peut laisser personne indifférent dans cet hémicycle. Les déclarations à ce propos ont, au demeurant, été éloquentes. Reste à savoir si ceux qui appellent de leurs vœux la mise en place d’un dispositif performant pour le plus grand nombre nous permettront d’aller jusqu’au terme du débat de manière à obtenir un texte renfermant un engagement précis à l’égard de nos concitoyens faisant face à la précarité énergétique… Nous le saurons dans les prochaines heures !
Pour toutes ces raisons, et avec solennité à mon tour, monsieur Lenoir, j’en appelle à la prise de conscience du plus grand nombre pour que ce débat ait lieu, pour qu’il prenne toute sa dimension et que nous n’ayons pas à déplorer un deuxième acte manqué, qui, de surcroît, discréditerait notre assemblée et le travail sénatorial. §