Intervention de Catherine Génisson

Commission des affaires sociales — Réunion du 13 février 2013 : 1ère réunion
Politique vaccinale de la france — Examen du rapport d'information

Photo de Catherine GénissonCatherine Génisson :

Merci pour votre rapport, qui apporte une nouvelle pièce à un débat difficile, mais fondamental, que nous retrouverons d'ailleurs dans la future loi de santé publique : l'appropriation de la vaccination par nos concitoyens. On ne peut que vous suivre dans vos recommandations. Il faut insister sur la place importante de la vaccination dans notre pays : nous ne connaissons plus de gros drames d'épidémies, malgré une récente recrudescence de la rougeole, dont les conséquences ont été graves. Par contraste, il faut rappeler avec force la situation sanitaire des pays en voie de développement, qui révèle bien l'importance de la vaccination.

La différence d'attitude est évidente face au vaccin selon qu'on considère la vaccination des petits enfants ou celle des adultes : la suspicion globale qui entoure le vaccin n'empêche pas une vaccination généralisée des petits enfants - hautement souhaitable. Je suis très réservée sur la suppression de l'obligation vaccinale, même en entourant cette réforme de précautions et de mesures de substitution. Le débat sur cette question n'est pas clos. Vous avez pris l'exemple de la lutte contre le papillomavirus, mais nous ne savons pas encore si le vaccin est véritablement efficace, et il faudra des décennies pour le savoir. La bagarre entre laboratoires n'a pas contribué à réduire la suspicion...

Sur toutes les autres propositions, je vous suis. Vous avez souligné à juste titre la complexité et l'opacité du fonctionnement des institutions en charge de la politique vaccinale : cet état de fait disperse un pouvoir de décision qui est bien, s'agissant de santé nationale, celui de l'Etat.

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