Intervention de Gérard Roche

Commission des affaires sociales — Réunion du 13 février 2013 : 1ère réunion
Politique vaccinale de la france — Examen du rapport d'information

Photo de Gérard RocheGérard Roche :

Il faut distinguer trois éléments : les politiques de prévention, les politiques à appliquer en cas d'évènement infectieux aigu, inopiné et imprévu, et le problème des vaccins curatifs. Je suis opposé à la suppression de l'obligation de vaccination. Au contraire, il faut étendre le principe : en effet, les flux migratoires nous exposent aux maladies, mêmes lorsqu'elles ont été éradiquées chez nous. L'information doit être entièrement médicale, et commencer lors de la première consultation post-natale au centre d'accouchement. La PMI doit prendre le relais, puis le médecin traitant. Cela vaut mieux que de passer par l'éducation nationale. Il faut lutter contre la désinformation, bien sûr, mais avec prudence et humilité. Pour ma part, je suis persuadé - mais je n'ai pas osé le dire aux grands professeurs que nous avons auditionnés ! - que certaines familles présentent des fragilités qui les exposent particulièrement aux maladies auto-immunes, et qu'un vaccin peut déclencher de telles maladies. J'ai reçu dans mon cabinet une mère et sa fille, toutes deux aides-soignantes, que l'on avait vaccinées contre l'hépatite B et qui six mois après souffraient d'une sclérose en plaque sévère...

Gérer un élément infectieux aigu, comme aurait pu l'être le H1NI, c'est terrible : la panique est entretenue par les médias, on prend des décisions et on s'expose aux critiques. C'est bien pourquoi il ne faut pas tenir le corps médical à l'écart.

La recherche sur les vaccins curatifs risque d'être encore longue.

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