Intervention de Louis Pinton

Commission des affaires sociales — Réunion du 13 février 2013 : 1ère réunion
Politique vaccinale de la france — Examen du rapport d'information

Photo de Louis PintonLouis Pinton :

Je voudrais faire entendre la voix du vétérinaire. La vaccination humaine donne lieu à tous les fantasmes ; c'est moins le cas en médecine vétérinaire, alors que les épidémies bactériennes ou virales sont similaires - l'apport de la médecine vétérinaire à la médecine humaine a d'ailleurs été extrêmement important.

Quand le vétérinaire observe qu'un virus se déploie dans une population animale, il prévient l'éleveur : « face à cette épidémie de pneumopathie à virus, vos animaux n'étant pas vaccinés, voici ce qui va se passer : les plus faibles vont mourir, les « moyens » seront souffreteux toute leur vie, les plus solides vont résister. Vous pouvez vous épuiser en traitements, cela n'y changera rien : il va falloir attendre que ça passe, et l'année prochaine il faudra vacciner. » Je peux vous affirmer qu'ensuite, l'éleveur vaccine ses bêtes sans se poser de questions existentielles et en acceptant le risque de quelques accidents vaccinaux. C'est pourquoi je suis partisan de l'obligation de la vaccination humaine. C'est un devoir civique de se faire vacciner quand il y a des épidémies, pour se protéger et protéger les autres. Quand 80 % de la population est vaccinée, la maladie ne peut prendre pied, même si l'agent infectieux reste présent.

Le médecin traitant a un rôle central à jouer. Là encore, l'exemple vétérinaire nous éclaire : quand un chien ou un chat n'est pas présenté pour un rappel de vaccin, le vétérinaire envoie un signal d'alerte au propriétaire. Et cela marche !

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