Intervention de Georges Labazée

Commission des affaires sociales — Réunion du 13 février 2013 : 1ère réunion
Politique vaccinale de la france — Examen du rapport d'information

Photo de Georges LabazéeGeorges Labazée, rapporteur :

Trois vaccins sont obligatoires : ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Depuis 1964, aucune nouvelle obligation n'a été créée. Lorsque le projet de loi sur la santé publique viendra en discussion, nous devrons poser cette question centrale.

Comme nous l'avons constaté lors de nos auditions, les points de vue diffèrent, notamment selon qu'il s'agit de l'administration centrale ou des autorités indépendantes. Le comité technique de la vaccination semble enclin à faire disparaître l'obligation qui subsiste pour trois vaccins. J'ai soulevé le problème de la coexistence de différentes instances qui ne tiennent pas toujours le même discours et je propose de simplifier cette organisation institutionnelle pour la rendre plus cohérente.

Madame Procaccia, je rappelle que c'est à la demande de la commission que la Cour des comptes a enquêté sur l'efficacité de la politique vaccinale.

Faut-il revenir sur l'obligation de vaccination ? Monsieur Milon, le médecin traitant doit être, bien entendu, au coeur du dispositif. C'est à lui de convaincre le patient, car souvent, il fait face à des résistances. Il arrive aussi que des médecins se réfugient derrière l'obligation légale pour ne pas proposer plus que les trois vaccins obligatoires. Pourtant personne n'est mieux placé pour convaincre de l'utilité des autres vaccins qui ne sont pas « facultatifs », comme certains le croient, mais « recommandés ».

Quelle pédagogie devons-nous choisir ? Ne faudrait-il pas rétablir une obligation de vaccination contre la tuberculose et la rougeole ? Cela relève du code de la santé publique et nous pourrons en débattre lors du futur projet de loi.

Je suis d'accord avec M. Savary sur le rôle incontournable de la PMI.

Gérard Roche met en évidence la contradiction dans laquelle sont pris les professionnels, entre l'obligation de vaccination et le risque lié à certains vaccins. Il n'est guère étonnant que certains en ressentent une véritable schizophrénie.

Les adjuvants aluminiques existent depuis 1920. Ce qui ne signifie pas qu'il faille continuer à les utiliser... La direction générale de la santé a demandé à d'autres unités de l'Institut national scientifique d'Etudes et de recherches médicales (Inserm) de reprendre des recherches sur ce point.

Madame Deroche, nous oscillons toujours entre la notion d'obligation et de préconisation.... C'est au généraliste de convaincre, de lever les réticences.

Monsieur Pinton, malheureusement, les médecins ne convoquent pas leurs patients pour les rappels, comme les vétérinaires. Tout le monde doit converger vers le même but, médecin traitant et système éducatif.

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