Le SPQN représente l'ensemble des quotidiens nationaux. Leur économie repose sur la distribution physique, qui doit être mutualisée, dont il est temps de repenser le système. Cette réforme, indispensable pour la viabilité de la filière, est engagée ; elle implique des efforts considérables de la part des éditeurs.
Presstalis est le seul acteur de distribution des quotidiens nationaux. Le système mutualisé est seul capable, grâce à la massification des volumes, d'amortir les coûts fixes. L'économie de la presse repose encore à 95 % sur le papier. La diffusion physique des journaux est donc vitale. Certes, les éditeurs ont remporté la bataille de l'Internet et développé des audiences nouvelles : 25 millions de personnes consultent la presse sur les sites, 4 millions sur les smartphones, environ 2 millions sur les tablettes. Dans le cadre de leur mission - produire une information de qualité destinée à éclairer le jugement des citoyens - les éditeurs ont toujours su investir massivement quand une innovation technologique l'imposait.
Néanmoins, la distribution est encore économiquement fondée sur la distribution physique des journaux, dont la vente au numéro représente entre 40 % et 60 % des ventes. La réforme de Presstalis est incontournable : si cette entreprise faisait faillite, les effets sur l'ensemble de la filière seraient considérables et toucheraient non seulement les quotidiens et les magazines, mais aussi les kiosques et les rédactions elles-mêmes.