Les difficultés ne proviennent pas de l'impression. Les problèmes de l'imprimerie, comparables aux difficultés actuelles de la distribution, ont été réglés il y a dix ans par la presse quotidienne nationale. A l'époque, chaque titre avait son imprimerie. Cela devenait intenable ! L'évolution nécessaire s'est faite grâce à un concours d'initiatives individuelles orientées comme par la main invisible d'Adam Smith, mais aussi un peu par les pouvoirs publics, pour aboutir à un système de quelques imprimeries modernes, mutualisées, proches des systèmes de diffusion au lieu d'être regroupées à Paris et utilisant des méthodes écologiques.
Les économies d'échelle ainsi réalisées ont été complétées par des aménagements sociaux dont nous pensons qu'ils tardent à se produire dans le secteur de la distribution : l'organisation sociale et salariale de Presstalis n'a pas évolué comme l'imposait la situation économique. Les éditeurs ont consenti un effort financier important en augmentant le barème de 1 % et le capital de 0,5 %. L'État a proposé des prêts remboursables. L'argent collecté par le système de distribution a été gelé dans la trésorerie de Presstalis et n'est pas reversé, ou tardivement, aux éditeurs. Certes, 1 200 licenciements ou reclassements, ce n'est pas rien. Mais il faut faire face à cette réalité.